PROLOGUE

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L'Archiviste a écrit:

Au commencement, il n'y avait rien d'autre que les Ténèbres. Puis, après des millénaires de vide absolu, une gigantesque explosion jaillit des profondeurs du Vide Infini. De cette explosion naquirent douze entités, parfois nommées le Conseil des Douze, mais on les connaît partout dans le monde de Radia sous le nom des douze Titans.

Ces Titans virent le jour dotés de pouvoirs extraordinaires, et avec l'étrange vocation de créer l'Ordre à partir du Vide et du Chaos. Et ils firent donc ce pourquoi ils étaient là. Ils façonnèrent des centaines de mondes, avant de prendre la décision de se concentrer sur un seul qui serait en quelque sorte "leur monde". De leur souffle, ils créèrent le vent, de leur force divine ils créèrent des canyons, des falaises, des plaines et des montagnes. Ils modelèrent celle qu'ils nommèrent par la suite Radia telle qu'ils le désiraient.

Une fois que leur œuvre les eut satisfait, ils offrirent cette terre à diverses races, qu'ils conçurent eux-mêmes à leur convenance. Tyr'Danaël, le Titan qui s'était rapidement imposé comme leur chef, décida que la moitié des Titans partirait s'occuper d'un autre monde, alors que l'autre moitié continuerait à peaufiner Radia. Chacun fit son choix, mais ils s'aperçurent que sept d'entre eux désiraient rester sur ce monde. Ennuyé, Tyr'Danaël proposa de faire un vote pour savoir qui partirait contre son gré. La véritable raison de ce vote était qu'il ne voulait pas s'attirer lui-même les foudres du malheureux qui serait élu.

La sentence tomba en défaveur du dénommé Anuïr'Shazel. À cause des horribles actes qu'il posa par la suite, il cessa d'être appelé ainsi, et fut rapidement craint sur Radia sous le pseudonyme du Démon Fantôme. Mais je vous conterai cette histoire une autre fois. Toujours fut-il que, terriblement vexé, Anuïr'Shazel s'enfuit de Radia, quittant ses onze congénères, sans les accompagner pour réaliser une seconde œuvre.

Les Titans, une fois leur chagrin apaisé, durent continuer sans lui, et ils poursuivirent leur dantesque travail, la rage au ventre, à se demander si une fois ce second monde achevé, ils perdraient à nouveau l'un des leurs.